samedi 15 mars 2008

Nostalgie ... quand même ...

Hier soir en discutant avec H., j'ai réalisé à quel point mes années d'adolescence avaient été géniales, quoi que j'aie pu en dire.

Avec H., on se connaît depuis qu'on a 12 ans, on a tout vécu ensemble, le collège puis le lycée, les petits copains qu'on s'est même prêtés parfois, les petites bêtises et les grosses conneries, les secrets, nos premières boums, les coups de fil entre nos mères respectives qui nous mettaient toujours dans un état d'angoisse intense ... Ce qui est surprenant, c'est qu'à part quelques situations vraiment très marquantes, on n'a pas du tout gardé les mêmes souvenirs.

Je me souvenais de notre adolescence comme d'une période chiante, avec toujours Maman sur le dos, à ne rien pouvoir faire, bon et puis quand même, on était relativement sages. Elle a au contraire surtout été marquée par toutes les bêtises qu'on a faites (et que j'avais soigneusement enfouies tout au fond de ma mémoire) et par la liberté qu'on avait malgré tout (gagnée aux prix de gros mensonges à nos mères). Par contre on est bien d'accord sur un point : ça nous est arrivé de nous éloigner l'une de l'autre pendant quelque temps, mais jamais on ne s'est disputées. On était des petites filles modèles, j'vous dis.

Et donc, en repensant à tous ça, je me dis que quand même, être ado à la fin des 90's, c'était vraiment le pied. Etre ado tout court d'ailleurs. Sauf qu'au moment où je l'étais, je m'en suis pas vraiment rendue compte, et même pas du tout : pour moi c'était limpide, l'adolescence était le pire moment de ma vie, le lycée c'était pourri et y'avait que des cons, ma mère était une furie mûre pour l'HP, vivement que j'aie 18 ans et que je parte loin d'ici. Bon j'avais au moins raison sur un point, le lycée c'était l'enfer, 90% de gosses de riches hautains, une ambiance générale abominable ... d'ailleurs sinon, pourquoi j'aurais commencé à aller traîner avec les Prépa hein ?



Je ne me souvenais en fait pas bien des 10% restants, H. s'est donc chargée de faire remonter ces vieux souvenirs enfouis. Et je me suis souvenue ... de R., le plus beau gosse du lycée qui voulait sortir avec moi quand j'étais en 2nde (mais moi j'ai dit non parce que ça me faisait flipper de sortir avec un Terminale) ... de A. et C. avec qui je me sauvais du cours de latin pour aller fumer derrière le gymnase ... de G. qui me récupérait à mi-chemin du lycée avec son solex pourri (c'était moins lourd de le pousser à deux), avec qui on se confiait tous nos petits secrets en attendant notre cours au Conservatoire, G. que je voulais toujours emmener quand on partait camper avec ma tante (la pauvre, comme si elle avait pas suffisamment à faire avec une ado !) ... de F. dont on était toutes folles et qui après 3 ans de harcèlement quotidien a fini par nous avouer qu'il était homo ... des copines avec qui on avait monté Starmania, même que le soir de la première je m'étais cachée sur le toit du CDI parce que je voulais pas rentrer chez ma mère ... de la fête dans la maison des parents d'un copain sur la plage qui avait tourné au drame puis au squattage à 5 sur le clic-clac (la meilleure nuit de ma vie, au moins) ... de la boum chez une fille de la classe en 3ème, qui avait aussi tourné au drame mais là c'était parce que j'étais tellement amoureuse de M. que ça me faisait mal de voir ses yeux (pour la petite histoire, le lendemain je sortais avec lui, et le quittais le surlendemain) ...

Tous ces souvenirs qui font que p*tain, mais pourquoi je me suis pas rendue compte sur le moment à quel point ces années que j'étais en train de vivre faisaient partie des plus démentes de ma vie, parce que des plus insouciantes ?

Alors non, je ne regrette pas mes années d'adolescence, et je n'y retournerais pour rien au monde, ne serait-ce que parce qu'être adulte, c'est beaucoup plus épanouissant, mais bon quand même ... quand j'y repense, j'ai comme une petite pointe de nostalgie ...

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