90% des filles normalement constituées vous le diront : être une fille, c'est chouette, mais faut être bien accroché. Les hommes se rendent pas compte, quand ils disent qu'être une fille ça doit être dément, ils voient pas un 10ème de la surface immergée de l'iceberg ...
Alors non, être une fille, c'est pas seulement ce petit 10ème là, effectivement complètement dément, c'est aussi avoir ses ragnagna, subir des sautes d'humeur incontrôlables, se faire reluquer et siffler dans la rue, avoir peur de rentrer seule le soir, passer des heures chaque matin à démêler le noeud géant qui nous sert de chevelure, avoir de la cellulite et des vergetures, ne jamais trouver la bonne taille de soutien-gorge, passer son temps à remonter son pantalon pour éviter d'avoir les fesses à l'air, batailler pour trouver des strings qui font pas pétasse, avoir les pieds détruits après une journée de marche en talons, se rendre compte que le rimmel à encore coulé, passer pour une tarte parce qu'on pleure devant La Petite Maison Dans La Prairie, avoir en permanence sur le dos une belle-maman inquiète pour son fiston ... et surtout vivre avec des hommes, qui pour la plupart ont été très mal habitués par leur maman qui repassait toujours derrière eux, et qui du coup ont bien du mal à comprendre le sens de : "le jus d'orange ne va pas se ranger tout seul dans le frigo", "les poubelles ne doivent pas passer la semaine devant le portail", "je ramasse les nouilles avant qu'elles s'incrustent dans le carrelage", "on ne se mouche pas dans les torchons", "je change les draps au lieu de me plaindre d'avoir l'impression de dormir dans du carton", "l'aspirateur ne mord pas", "mon assiette n'est pas un cendrier", "je cherche avant de dire que je ne trouve pas", "mes ronflements d'ours n'ont rien à voir avec les ronron apaisants du chat" ...
Mais heureusement, nous les filles avons en contrepartie un droit inaliénable : celui de jouer les princesses quand bon nous semble. En ce qui me concerne, j'assume parfaitement ce rôle, et me revendique clairement comme telle : je suis une princesse.
D'accord, ça ne marche pas à tous les coups, il faut savoir bien choisir son moment pour attaquer doucement sa proie (en l'occurence, Chou) et si bien l'amadouer qu'au bout de quelques minutes on s'étonne presque de ne pas voir son fringant destrier blanc garé dans le jardin, tiens. Et voilà, ça fait un mois que je suis malade, faible et désespérée, et je ne me lasse pas de faire ma princesse dès que l'occasion de présente. Je geins en montrant du doigt la porte entrebaillée, Chou se précipite pour la refermer. Je chouigne, bras tendu, les doigts à 1cm de la télécommande, Chou l'attrappe dans la seconde et me demande quelle chaîne je veux regarder. Je tape faiblement du pied au beau milieu de la cuisine, Chou accourt pour savoir ce qui ne va pas (rien cette fois-ci, c'était juste pour le plaisir). Je marmonne "voiture ... froid", Chou bondit sur les clés et me ramène la voiture moteur allumé pour qu'elle chauffe bien juste devant la porte d'entrée. Je fais la grimace devant un reste de bourguignon, Chou ne râle pas et me décongèle illico une pizza. J'adore.
Je rêverais de prendre la place de mes minettes, et surtout de Princesse Shashka, qui a le droit de faire sa princesse 24h/24, qui ne se fait pas rembarrer même quand elle abuse clairement, et qui surtout n'a pas besoin d'être malade pour avoir une armée de serviteurs impuissants devant ses regards de biche éplorée, et prêts à satisfaire le moindre de ses caprices. Remarque, si c'est ça être une Bête Noire, je prends tout de suite !
Alors non, être une fille, c'est pas seulement ce petit 10ème là, effectivement complètement dément, c'est aussi avoir ses ragnagna, subir des sautes d'humeur incontrôlables, se faire reluquer et siffler dans la rue, avoir peur de rentrer seule le soir, passer des heures chaque matin à démêler le noeud géant qui nous sert de chevelure, avoir de la cellulite et des vergetures, ne jamais trouver la bonne taille de soutien-gorge, passer son temps à remonter son pantalon pour éviter d'avoir les fesses à l'air, batailler pour trouver des strings qui font pas pétasse, avoir les pieds détruits après une journée de marche en talons, se rendre compte que le rimmel à encore coulé, passer pour une tarte parce qu'on pleure devant La Petite Maison Dans La Prairie, avoir en permanence sur le dos une belle-maman inquiète pour son fiston ... et surtout vivre avec des hommes, qui pour la plupart ont été très mal habitués par leur maman qui repassait toujours derrière eux, et qui du coup ont bien du mal à comprendre le sens de : "le jus d'orange ne va pas se ranger tout seul dans le frigo", "les poubelles ne doivent pas passer la semaine devant le portail", "je ramasse les nouilles avant qu'elles s'incrustent dans le carrelage", "on ne se mouche pas dans les torchons", "je change les draps au lieu de me plaindre d'avoir l'impression de dormir dans du carton", "l'aspirateur ne mord pas", "mon assiette n'est pas un cendrier", "je cherche avant de dire que je ne trouve pas", "mes ronflements d'ours n'ont rien à voir avec les ronron apaisants du chat" ...
Mais heureusement, nous les filles avons en contrepartie un droit inaliénable : celui de jouer les princesses quand bon nous semble. En ce qui me concerne, j'assume parfaitement ce rôle, et me revendique clairement comme telle : je suis une princesse.
D'accord, ça ne marche pas à tous les coups, il faut savoir bien choisir son moment pour attaquer doucement sa proie (en l'occurence, Chou) et si bien l'amadouer qu'au bout de quelques minutes on s'étonne presque de ne pas voir son fringant destrier blanc garé dans le jardin, tiens. Et voilà, ça fait un mois que je suis malade, faible et désespérée, et je ne me lasse pas de faire ma princesse dès que l'occasion de présente. Je geins en montrant du doigt la porte entrebaillée, Chou se précipite pour la refermer. Je chouigne, bras tendu, les doigts à 1cm de la télécommande, Chou l'attrappe dans la seconde et me demande quelle chaîne je veux regarder. Je tape faiblement du pied au beau milieu de la cuisine, Chou accourt pour savoir ce qui ne va pas (rien cette fois-ci, c'était juste pour le plaisir). Je marmonne "voiture ... froid", Chou bondit sur les clés et me ramène la voiture moteur allumé pour qu'elle chauffe bien juste devant la porte d'entrée. Je fais la grimace devant un reste de bourguignon, Chou ne râle pas et me décongèle illico une pizza. J'adore.
Je rêverais de prendre la place de mes minettes, et surtout de Princesse Shashka, qui a le droit de faire sa princesse 24h/24, qui ne se fait pas rembarrer même quand elle abuse clairement, et qui surtout n'a pas besoin d'être malade pour avoir une armée de serviteurs impuissants devant ses regards de biche éplorée, et prêts à satisfaire le moindre de ses caprices. Remarque, si c'est ça être une Bête Noire, je prends tout de suite !
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