Depuis que je suis en âge de comprendre, j'ai toujours voulu avoir une petite soeur. Non pas que ça me déplaise foncièrement d'être une fille unique, très fille à Maman et petite princesse toute puissante ... soyons honnêtes, ça a aussi un paquet de bons côtés ! Mais bon quand même, j'aurais pas dit non si on m'avait demandé mon avis sur l'éventualité de me faire une petite soeur. D'ailleurs, j'aurais bien aimé avoir un grand frère aussi, tant qu'à y être.
Et puis finalement, j'ai fini par avoir ce que je voulais. Enfin, par hériter bien involontairement du rôle de grande soeur, en atterrissant pas tout à fait par hasard chez mon oncle il y a bientôt 4 ans. Seulement voilà, quand on a 21 ans de solitude fraternelle derrière soi, c'est pas si évident que ça de devenir du jour au lendemain le modèle d'une ado de 13 ans qui vous idéalise parce que vous êtes la grande soeur dont elle a toujours rêvé, elle qui n'a que deux grands frères.
En fin de compte, je me suis rendu compte qu'une petite soeur c'était pas si chouette que ça, et que oui, j'étais bien contente d'être la seule et unique petite merveille de ma Maman. Bien contente de n'avoir jamais eu à supporter, à assumer, à partager quoi que ce soit ... de ne jamais avoir eu à faire des concessions, des efforts, à faire attention à quoi que ce soit en général. Bien contente, petite peste en puissance, d'avoir toujours eu tout ce que je demandais sans même à avoir à lever le petit doigt. Bien contente aujourd'hui encore de pouvoir mener ma mère à la baguette et en faire ce que je veux quand je veux où je veux juste parce que je le veux. Ma mère est une vraie folle, certes, les chiens ne font pas des chats, mais je ne l'échangerais, elle et mes non-frères-et-soeurs, pour rien au monde, parce que c'est la meilleure Maman de l'univers ... pauvre Maman, le pire c'est que je crois que je ne lui ai jamais dit ! Mais je m'égare.
Grande soeur donc. Un défi quotidien. Genre tu t'achètes un petit haut dément, et le week-end suivant la miss a le même. Genre tu passes un mois entier à redécorer ta chambre, ni une ni deux elle exige et obtient en quelques heures ce que tu as mis des mois à créer (elle aussi a bien dressé sa Maman ...). Genre toutes ses copines sont au courant de tes moindres faits et gestes, gare aux dérapages. Genre au bout de quelques mois elle sait tout sur toi mieux que toi, parce que tu lui as un peu trop bien expliqué qu'être une fille, c'est aussi être une commère en puissance et qu'il ne faudrait surtout pas se priver de ce privilège de pouvoir fouiller et espionner sans qu'on puisse vraiment te reprocher quoi que ce soit.
Et puis vendredi, je me suis rendue compte que la petite peste que j'avais finalement tant détesté avoir pour petite soeur d'adoption (même si elle est adorable, ne mélangeons pas tout) avait bien grandi. Que je pouvais vraiment discuter avec elle, lui donner des conseils, la rassurer ou lui expliquer des choses ... et que ça commençait à vraiment devenir intéressant de jouer les grandes soeurs, parce que finalement, c'était surtout ça qui me plaisait : pouvoir partager mes connaissances, mes expériences, peut-être lui permettre d'éviter de faire les mêmes erreurs que moi en lui donnant les bons conseils que je n'avais pas eus à son âge, la rassurer pour lui permettre de passer plus vite à autre chose au lieu de se bouffer le cerveau avec des bêtises, toutes ces petits détails qui semblent insignifiants mais qui font se sentir plus grande.
Par contre, si elle avait pu éviter de passer des plombes à me parler fringues et mode ... parce que là, ça a vraiment été très un grand moment de solitude ...
Et puis finalement, j'ai fini par avoir ce que je voulais. Enfin, par hériter bien involontairement du rôle de grande soeur, en atterrissant pas tout à fait par hasard chez mon oncle il y a bientôt 4 ans. Seulement voilà, quand on a 21 ans de solitude fraternelle derrière soi, c'est pas si évident que ça de devenir du jour au lendemain le modèle d'une ado de 13 ans qui vous idéalise parce que vous êtes la grande soeur dont elle a toujours rêvé, elle qui n'a que deux grands frères.
En fin de compte, je me suis rendu compte qu'une petite soeur c'était pas si chouette que ça, et que oui, j'étais bien contente d'être la seule et unique petite merveille de ma Maman. Bien contente de n'avoir jamais eu à supporter, à assumer, à partager quoi que ce soit ... de ne jamais avoir eu à faire des concessions, des efforts, à faire attention à quoi que ce soit en général. Bien contente, petite peste en puissance, d'avoir toujours eu tout ce que je demandais sans même à avoir à lever le petit doigt. Bien contente aujourd'hui encore de pouvoir mener ma mère à la baguette et en faire ce que je veux quand je veux où je veux juste parce que je le veux. Ma mère est une vraie folle, certes, les chiens ne font pas des chats, mais je ne l'échangerais, elle et mes non-frères-et-soeurs, pour rien au monde, parce que c'est la meilleure Maman de l'univers ... pauvre Maman, le pire c'est que je crois que je ne lui ai jamais dit ! Mais je m'égare.
Grande soeur donc. Un défi quotidien. Genre tu t'achètes un petit haut dément, et le week-end suivant la miss a le même. Genre tu passes un mois entier à redécorer ta chambre, ni une ni deux elle exige et obtient en quelques heures ce que tu as mis des mois à créer (elle aussi a bien dressé sa Maman ...). Genre toutes ses copines sont au courant de tes moindres faits et gestes, gare aux dérapages. Genre au bout de quelques mois elle sait tout sur toi mieux que toi, parce que tu lui as un peu trop bien expliqué qu'être une fille, c'est aussi être une commère en puissance et qu'il ne faudrait surtout pas se priver de ce privilège de pouvoir fouiller et espionner sans qu'on puisse vraiment te reprocher quoi que ce soit.
Et puis vendredi, je me suis rendue compte que la petite peste que j'avais finalement tant détesté avoir pour petite soeur d'adoption (même si elle est adorable, ne mélangeons pas tout) avait bien grandi. Que je pouvais vraiment discuter avec elle, lui donner des conseils, la rassurer ou lui expliquer des choses ... et que ça commençait à vraiment devenir intéressant de jouer les grandes soeurs, parce que finalement, c'était surtout ça qui me plaisait : pouvoir partager mes connaissances, mes expériences, peut-être lui permettre d'éviter de faire les mêmes erreurs que moi en lui donnant les bons conseils que je n'avais pas eus à son âge, la rassurer pour lui permettre de passer plus vite à autre chose au lieu de se bouffer le cerveau avec des bêtises, toutes ces petits détails qui semblent insignifiants mais qui font se sentir plus grande.
Par contre, si elle avait pu éviter de passer des plombes à me parler fringues et mode ... parce que là, ça a vraiment été très un grand moment de solitude ...
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