lundi 31 mars 2008

Maman, elle est bizarre desfois ...

Maman, elle dit que je devrais m'attacher les cheveux tous les jours, je suis tellement plus jolie comme ça !
Sauf que Maman, elle a dû louper un détail essentiel : j'ai pas les cheveux raides, moi ... et je frisouille, moi ...

Maman, elle dit que je devrais porter des jupes plus souvent, parce que les jeans c'est pas vraiment féminin.
Sauf que Maman, c'est un peu "faites ce que je dis, pas ce que je fais" sur ce coup là ...

Maman, elle dit que j'ai un langage de charretier.
Sauf que Maman, si elle voulait pas que j'en arrive là, il aurait peut-être fallu qu'elle m'explique avant que "p*tain", "enc*ulé", "bor*del" ne sont pas l'équivalent de la virgule, ni du point, et ne sont pas censés remplacer n'importe quel adjectif non plus ; qu'on ne dit pas "l'autre connard" mais "le monsieur désagréable" quand on parle du voisin du dessous ; qu'on évite de répéter à tout bout de champ "ça me pète les c*ouilles" quand on est une jeune fille bien ...

Maman, elle dit que c'est pas prudent de rouler avec une voiture pas très récente et pas forcément très bien entretenue.
Sauf que Maman, elle ferait mieux de regarder la sienne, de voiture, avant de critiquer ...

Maman, elle dit que je devrais me trouver un boulot stable, parce que c'est pas sérieux tout ça !
Sauf que Maman, elle est très mal placée pour dire ça, elle qui est intermittente du spectacle ...

Maman, elle dit que j'exagère ne ne pas téléphoner plus souvent, et que si elle n'appelle pas, c'est parce que ça coûte une fortune.
Sauf que Maman, elle a tendance à oublier un peu vite tous les messages que je lui laisse parce qu'elle n'est pas là quand j'appelle, qu'en plus c'est pas pratique parce qu'elle n'a pas de portable ... et puis bon, ça la gêne pas plus que ça de rester 2h pendue au téléphone quand enfin j'arrive à la joindre !

Maman, elle dit que la musique doit avant tout être un plaisir, qu'il ne faut pas se forcer à jouer quand on a pas envie, sinon on brise le charme.
Sauf que Maman, si ma mémoire est bonne, c'est elle qui m'a obligée à continuer la flûte traversière alors que je lui répétais que j'en avais marre, c'est elle qui gueulait comme un putois quand je ne travaillais pas chaque soir ou pas assez longtemps à son goût ...

Maman, elle dit que mes yeux noisette sont incontestablement plus beaux yeux du monde.
Sauf que Maman, elle a un peu trop bloqué sur les yeux bleu-gris de Chou quand elle l'a rencontré pour être encore crédible sur ce coup là.

Maman, elle dit que les mèches grises chez un homme encore jeune, c'est super sexy.
Sauf que Maman, elle a récemment demandé à Chou s'il n'envisageait pas de se teindre les cheveux ...

Maman, elle dit que les chats c'est dégoûtant, parce que la caisse ça pue, parce qu'après on retrouve des croquettes sous tous les meubles, parce que ça laisse des poils partout, parce que ça se fait les griffes sur le canapé en cuir ...
Sauf que Maman, elle était à 2 doigts de me kidnapper mes Princesses la dernière fois qu'elle est venue à la maison.

Maman, elle dit que je suis une pipelette et que c'est usant à la longue, que c'est pitoyable à quel point j'ai pas la main verte, que j'ai vraiment un caractère de cochon, que je devrais arrêter de manger n'importe quoi n'importe quand n'importe comment, et que le coiffeur ça existe nom d'un chien t'as vu ta tête ?
Sauf que Maman, elle voit la paille dans mon oeil mais pas la poutre dans le sien ...

Maman, elle dit qu'elle, à mon âge, elle avait pas fait autant de conneries.
Sauf que Maman, de toute évidence, elle sait pas ce que ses soeurs m'ont raconté ...

Et après on se demande pourquoi je passe mon temps à me prendre la tête avec ma mère, et à ne jamais rien comprendre à ce qu'elle raconte ...

samedi 29 mars 2008

Soooo cuuuute !

Rhâââââ ! Joie, bonheur ! Après plus de 2 mois de désert photographique, j'ai enfin récupéré le contenu du disque dur de feu mon vieil ordi !

Et il était temps, parce que la miss-SPA que je suis va bientôt accueillir un sac à puces supplémentaire. Après la catastrophe Olympe qui nous a laissés plus ou moins traumatisés d'autant plus que c'était la plus belle et la plus gentille chatoune de la création, et qui plus est celle qui méritait sans doute le plus d'être sauvée de l'enfer dans lequel elle vivait, il était temps.
Sauf que voilà, je ne pouvais décemment pas exposer aux yeux de tous ma future petite merveille sans présenter ses deux non moins sublimissimes congénères qui bon quand même étaient là avant elle ... mais dont les photos étaient toutes restées dans feu le vieil ordi sus-cité. Comprends-tu-je ? Question de principe quoi. Puis bon, ces deux teignes qui me servent de chats sont déjà suffisamment fâchées comme ça de devoir accueillir une troisième princesse en puissance, alors à quoi bon attiser davantage leur jalousie déjà débordante ?


Donc en avant première, enfin avant troisième là en l'occurence, voici la Bête Noire (©Tonton), et Pépette Andouillette (soeur de Babylonus Crétinus, que vous pouvez retrouver chez Petit Bruit) ...


vendredi 28 mars 2008

Thénardière

Hier soir, scéance réglement de comptes à Ok Corral.

Chou m'a demandé quels étaient les 3 petits défauts, manies, mauvaises habitudes qui m'agaçaient le plus chez lui. Facile, ai-je répondu :
- je ne supporte pas sa manie de se servir de tout et n'importe quoi comme cendrier
- je déteste son cynisme et ses remarques déplacées lorsqu'on regarde un reportage sur des sujets épineux (guerre, religion, politique ...)
- je trouve affligeant qu'à 30 ans passés il ne sache toujours pas faire pipi DANS la cuvette (et pas sur la lunette ou par terre)

Dans la foulée, je lui ai posé la même question me concernant. Son verdict :
- il ne supporte pas que je veuille tout contrôler, tout décider, tout faire toute seule, et qu'en quelque sorte je lui donne l'impression qu'il est un gamin et que je n'ai pas besoin de lui
- il déteste mon manque d'attention qui fait qu'il doit souvent répéter parce que je n'écoutais pas, d'autant plus que quand c'est lui qui n'écoute pas, je pique des crises terribles
- il trouve affligeant que je ne sois pas capable de descotcher d'Internet ou du téléphone quand il rentre (il veut bien comprendre que la séparation de ma meilleure amie et de son copain soit une catastrophe interplanétaire, mais quand même)

Eh ben j'ai pris un sacré coup dans la figure là quand même ... Pour Internet, je le savais, je suis pas idiote je sens bien que j'abuse desfois, mais comme ça nous avait jamais empêchés de discuter en même temps, je voyais pas trop le problème. Mais le reste ... Damned, je ne m'étais pas rendue compte que j'étais une sorte de Thénardière ... il m'avait bien dit qu'il en avait un peu marre de mon agressivité permanente, de me voir toujours sur la défensive, même s'il comprenait que c'était bien involontaire et surtout lié à mon manque de confiance en moi, mais je n'avais pas mesuré à quel point j'étais en fait une vraie teigne ! Et puis, moi ce que je lui reproche, ce sont des détails de la vie quotidienne, des ptits trucs relou qui font que je gueule plus qu'à mon tour, mais finalement pas des problèmes de fond ... Alors là. Il m'a demandé pourquoi il avait l'impression que j'allais pleurer ... ben c'est quand même un peu un coup de massue que je me suis pris là, et ça fait peur, j'ai pas envie de devenir à même pas 25 ans une mégère acariâtre !

Donc faut que je change. Que je me calme. Que je m'intéresse un peu plus à lui même quand il parle d'histoires de boulot qui me gonflent. Que j'arrête d'être relou. Que je mette un peu de côté mon côté Mère Thérésa toujours là pour les autres, pour mieux m'occuper de moi et de nous.
Peut-être bien la seule résolution que je suis bien décidée à tenir ...

jeudi 27 mars 2008

Eternelle insatisfaite

J'aime pas le lundi, parce que si c'est lundi ça veut dire que le week-end est fini.

J'aime pas le mardi parce qu'il est trop proche du lundi.

J'aime pas le mercredi parce que c'est le jour du téléphone qui sonne toutes les 20 secondes.

J'aime pas le jeudi parce que la comptable est là, et que la comptable je l'aime pas.

J'aime pas le vendredi parce que je suis trop fatiguée pour travailler.

J'aime pas le samedi parce que je trouve indécent de devoir mettre mon réveil le week-end.

J'aime pas le dimanche parce qu'il passe toujours trop vite.


En gros, t'aimes rien quoi ...

mardi 25 mars 2008

Little bouseuse

Je disais il y a quelques jours que j'étais définitivement (enfin, peut-être pas mais là tout de suite c'est un peu le sentiment que ça me donne) devenue une bouseuse indécrottable. Et clairement, ça se confirme ...

J'ai quand même poussé le vice jusqu'à me trouver un boulot dans un bled à peine plus grand que le mien juste pour être tranquille, ne pas avoir à prendre le transports en commun ni à travailler dans une entreprise où même en 10 ans on ne connaît pas la moitié des employés.

Je prends tous les jours le chemin des écoliers au risque de se retrouver coincée derrière un tracteur parce qu'un tracteur c'est toujours moins pire que 10 voitures, et accessoirement je pique des crises monstrueuses dans les microbouchons de la pseudo-ville d'à côté (je vous raconte même pas mon état de nerfs hier après 2h dans les bouchons direction Paris)...

Je me suis tellement bien habituée à pouvoir me garer en vrac n'importe où que je ne sais plus faire les créneaux, et d'ailleurs chez moi, "place de parking personnelle" se prononce "grange suffisamment grande pour y caser 3 tracteurs et 5 camping car". Dans le même ordre d'idées, je conduis maintenant aussi mal que tous ces porcs de bouseux que ça fait longtemps qu'ils ont pas dû se pencher sur le code de la route.

Mon joli accent chantant s'est mué en une suite de grognements très typés "Normandie profonde".

J'ai en permanence de la terre et des éclats de caillasses sur mes chaussures, voire de la boue sur le bas de mes pantalons, et le pire c'est que je m'en fiche

Je trouve parfaitement normal de devoir pendre ma voiture pour aller acheter du pain, parfaitement normal que mes voisins les plus proches soient des chevaux et des vaches, parfaitement normal de ne pouvoir chauffer qu'une seule pièce de la maison parce que la vieille pierre ça garde bien le frais en été mais en hiver aussi et que moi je suis pas Crésus, parfaitement normal que les éboueurs ne passent ramasser la poubelle de recyclage qu'une fois tous les 15 jours, et j'en passe ...
Mon amie H., venue passer le week-end de Pâques ici, trouve que c'est un autre monde, limite surréaliste pour la petite citadine qu'elle est toujours restée ... je sais pas, je me souviens pas d'avoir jamais trouvé ce mode de vie étrange, ni même que quoi que ce soit m'ait un jour choquée ...

Ce que je trouve par contre parfaitement anormal et même carrément abusé, c'est de devoir faire la grande majorité de mes achats sur Internet, parce que par ici la FNAC, Zara ou Ikéa ça existe pas, et je vous parle même pas de toutes les boutiques démentes dont les parisiennes font l'apologie sur leur bloug ... de retourner toujours dans les mêmes restos, bars et salles de concert et de ne jamais pouvoir dire "J'ai découvert un nouvel endroit génial, je t'y emmène le week-end prochain il faut que tu voies ça !" ... de ne pas pouvoir faire 3 pas sans que quelqu'un me dise "Ah je t'ai vue à tel endroit tel jour !", pire "Ma chérie, Mme Machin la Maman de ta copine Truc m'a dit qu'elle vous avait vues acheter un pack de bière dimanche matin à l'épicerie, vous aviez une de ces têtes, ah là là vraiment ...", merci l'intimité et la discrétion, merci aussi pour les commérages, je vois pas en quoi ça regarde ma famille ce que je fais le dimanche matin ...

Bon remarquez, ça fait partie des joies de la vie à la campagne, mais quand même ... ça craint.

vendredi 21 mars 2008

Pâques aux tisons

Je ne sais pas si Noël était au balcon, mais pour Pâques aux tisons, il n'y a aucun doute.
Dans un sens, c'est flippant (c'est Pâques quand même quoi !), mais d'un autre côté, je trouve ça dément ... pas le froid, non, d'autant plus que pour les tisons c'est un peu râpé sans cheminée, mais pour la neige qu'ils prévoient pour ce week-end.

J'adore la neige. J'adore me réveiller, retirer mes boules-quiès et avoir l'impression de les avoir encore dans les oreilles tant les bruits sont étouffés par le manteau blanc qui a recouvert ma campagne. J'adore ouvrir les volets et rester là à contempler ce si joli spectacle, en sentant quelques flocons me tomber délicatement sur le bout du nez. J'adore écouter la campagne qui semble rester endormie encore plusieurs heures après le lever du soleil. J'adore l'idée de chercher les oeufs de Pâques dans la neige. J'adore photographier les taches brûlantes de couleur que laissent les primevères dans cette étendue blanche. J'adore observer la réaction de mes chatounes, l'une extrêmement fâchée et l'autre davantage intriguée par cette sensation inhabituelle sous leurs coussinets. J'adore imaginer qu'à midi tout n'aura pas fondu, et que la neige restera là pendant encore quelque temps, un peu plus épaisse chaque jour. J'adore laisser des traces de pas dans la neige immaculée, courir, sauter, marcher sur la pointe des pieds, brouiller les pistes ... et voir si je fais mieux que les animaux passés par là pendant la nuit.

La neige, c'est mon rêve éveillé. Et c'est encore plus magique après une nuit blanche, avec la fatigue, j'ai le sentiment que mes yeux et mon corps tout entier perçoivent encore mieux la beauté des paysages et la douceur de l'ambiance d'un matin enneigé.
Je suis amoureuse de la neige ... je la trouve presque aussi magique que les vagues qui se fracassent sur les rochers les jours de gros temps ... J'aime les météos capricieuses ...

jeudi 20 mars 2008

Tes problèmes, tu les laisses chez toi !

Il n'y a rien qui m'exaspère plus que les couples en crise qui règlent leurs comptes en public. Surtout quand l'un des deux était prêt à prendre sur lui pour passer une bonne soirée sans prise de tête, et que l'autre n'est au contraire clairement pas disposé à se comporter en adulte responsable, et vient ni plus ni moins foutre sa merde.

Et tout ça m'énerve d'autant plus quand ça se passe chez moi, alors que moi j'avais rien demandé, déjà à la base j'avais pas prévu d'avoir du monde un mercredi soir à la maison ...
Au passage, j'avais pas non plus demandé à m'en prendre plein la tête pour avoir osé donner mon point de vue sur une remarque très genre "l'hôpital qui se fout de la charité" ... j'ai pas à me mêler de leurs histoires, je suis d'accord, mais bon je suis quand même chez moi, et quand il s'agit de rétablir la vérité entre leurs deux sons de cloche bien différents, j'estime être en droit de l'ouvrir sans me faire rabattre le caquet dans la seconde qui suit.
Sans compter que tout ça passe d'autant moins bien que j'apprécie assez moyennement d'être remerciée d'avoir proposé à l'un des deux de dormir à la maison si ça pouvait lui faire du bien, par un faisage de gueule en règle au petit matin.

Très honnêtement, ils ont de la chance tous les deux que je ne les connaisse pas suffisamment bien pour aller leur dire leurs 4 vérités. Parce que là pour le coup, ils en auraient pris pour leur grade, et pas à moitié.
P*tain mais c'est si difficile à comprendre qu'on puisse avoir envie de garder contact avec chacun d'entre eux même s'ils se séparent, qu'on puisse ne pas avoir envie de choisir, qu'on puisse parler de tout ça posément avec l'un comme avec l'autre ... sans avoir l'impression après d'avoir déclanché la 3ème Guerre Mondiale ?

4h de sommeil plus tard et mon % d'énervement largement au delà des limites du raisonnable, sans compter la demi-tonne de boulot qui m'attend et me gonfle d'avance, je sens que je vais encore passer une bonne journée ...

mercredi 19 mars 2008

Ah, Paris ...

Je déteste Paris. D'une manière générale, je déteste toutes les grandes villes, voire les villes tout court, mais ça, ça dépend desquelles.

Un comble quand même, pour une parisienne de naissance. Dans mes souvenirs, j'aimais bien Paris, mais je n'étais encore qu'une petite fille quand j'en suis partie, alors je sais pas, peut-être que si j'y avais passé mon adolescence, je n'aurais jamais réussi à en partir, ou alors pour une autre capitale ... vraiment, je sais pas.

Toujours est-il que de Paris, je suis passée à Montpellier, et que Montpellier, j'adore. Enfin au début non, je trouvais ça pourri qu'il n'y aie pas de métro, qu'on se retrouve toujours en galère avec les bus dès qu'on sortait du centre ville, etc ... quand je vous disais qu'à 9-10 ans j'avais déjà de la suite dans les idées !
Mais bon, à Montpellier il fait presque toujours beau, la plage est à 2 pas, et puis finalement, quel bonheur de pouvoir faire du shopping en sachant qu'on aura pas à traverser toute la ville pour trouver tel ou tel type de magasin, quel bonheur de pouvoir aller seule à l'école puis au collège (ce que ma mère ne m'aurait jamais laissée faire à Paris, c'est évident) !
Et puis Montpellier, c'est une ville à ma taille, ni trop grande ni trop petite, ni complètement morte ni trop animée, idéale quoi. Enfin, et ça je ne l'ai réalisé que récemment, à Montpellier les gens ne sont pas stressés : même un 24 décembre après-midi, personne ne bouscule personne dans les ruelles du centre ville, les gens continuent à se promener comme s'ils n'étaient pas complètement à la bourre dans leurs achats de Noël, les serveurs dans les restos ne te font pas sentir que ça les fait prodigieusement ch*ier de bosser la veille de Noël et qu'ils aimeraient bien être à la place des passants nonchalants ...
Que du bonheur, quoi.

Sauf que voilà, je dois être un peu maso, et après plus de 10 ans passés dans le sud, j'ai eu envie de retourner sur Paris. Enfin du moins y finir mes études et y travailler, parce qu'y vivre, moi à la base j'aurais pas dit non, mais c'est le portefeuille de Maman qui a dit non au studio microscopique sous les combles à 800€ par mois (sachant que 800€, c'est plus que ce qu'elle payait à l'époque pour son appart, très loin du studio de schtroumpf, je la comprends).
Et puis finalement, elle a eu raison Maman ... parce qu'après 2 ans passés à faire mes études puis travailler sur Paris, j'en pouvais plus de cette maudite ville, de son métro, de ses gens stressés, de ses magasins bondés, de ses bouchons, de son brouhaha permanent ... à tel point qu'aller passer le week-end chez une amie à Paris était presque devenu une torture, et que je n'avais plus qu'une envie : une grande maison avec jardin en rase campagne, et un boulot pas loin.

Voilà comment en moins de 4 ans, on transforme une petite citadine en bouseuse indécrottable.

mardi 18 mars 2008

Quand je serai grande

Quand j'étais petite, j'avais une foule d'idée concernant mes études et mon avenir professionnel.
J'étais très fière de dire que quand j'aurais 18 ans, j'irais à l'université, moi. Pas dans une école comme Papa hein, nan à l'université, parce que les écoles c'est pour les bébés, que l'université c'est vraiment pour les grands.
Je voulais devenir kiné, ou plutôt professeur de musique, ou journaliste. J'avais décidé que j'apprendrais mon métier à la Sorbonne après avoir eu un baccalauréat lettres et langues comme mon cousin.
A 9-10 ans quand même, j'avais de la suite dans les idées !

Sauf que ...
- Le bac "lettres et langues" n'existait plus quand je suis arrivée au lycée. Et de toutes façons, Maman a voulu que j'aille en S.
- J'ai bien été à la fac comme prévu, mais il m'a fallu 4 ans avant d'atterrir à la Sorbonne, pour finalement obtenir un diplôme qui fait très joli sur le papier mais ne sert pas à grand chose dans la vraie vie.
- Je ne suis ni kiné, ni professeur de musique, ni journaliste ... je bosse seule avec un fou, qui lui même bosse avec des fous, dans un milieu où ils sont tous plus fous les uns que les autres ... si avec ça je deviens pas folle moi aussi !

Tout ça pour dire que je maudis notre système d'éducation pourri, qui envoie de bon coeur ses jeunes dans des voies en garage, et débrouille-toi donc tout seul mon ptit loup, t'apprendras la vie. Avec un bac+4, il m'aura quand même fallu 7 mois de stage, 2 mois de chômage, un CDD de 3 mois, 8 mois de chômage, 4 mois dans l'animation, 2 mois de chômage, un nouveau CDD de 3 mois et 2 mois au black avant d'atterrir ici un peu par hasard ... uniquement parce que pour une fois, un patron n'a pas regardé mes diplômes et mon expérience, mais m'a vraiment écoutée et a osé parier sur moi et sur le fait que je serais capable d'apprendre sur le tas (oui parce que soyons honnêtes, rien de ce que j'ai appris au cours de mes études ne me sert dans mon boulot ... c'est quand même un peu aberrant ...). Pari je l'espère gagnant ... parce que je préfère encore travailler avec un fou dans un milieu de fous (je me répète, non ?) que me retrouver une fois de plus au chômage, pour une durée plus qu'indéterminée.
Et puis en plus ce boulot, aussi épuisant soit-il, aussi peu en rapport avec mon cursus universitaire soit-il, me plaît vraiment ... sans compter que je suis à 10min de la maison et que devoir retourner bosser un jour sur Paris ne m'enchante pas vraiment ... ça serait dommage que ça s'arrête en si bon chemin !

samedi 15 mars 2008

Nostalgie ... quand même ...

Hier soir en discutant avec H., j'ai réalisé à quel point mes années d'adolescence avaient été géniales, quoi que j'aie pu en dire.

Avec H., on se connaît depuis qu'on a 12 ans, on a tout vécu ensemble, le collège puis le lycée, les petits copains qu'on s'est même prêtés parfois, les petites bêtises et les grosses conneries, les secrets, nos premières boums, les coups de fil entre nos mères respectives qui nous mettaient toujours dans un état d'angoisse intense ... Ce qui est surprenant, c'est qu'à part quelques situations vraiment très marquantes, on n'a pas du tout gardé les mêmes souvenirs.

Je me souvenais de notre adolescence comme d'une période chiante, avec toujours Maman sur le dos, à ne rien pouvoir faire, bon et puis quand même, on était relativement sages. Elle a au contraire surtout été marquée par toutes les bêtises qu'on a faites (et que j'avais soigneusement enfouies tout au fond de ma mémoire) et par la liberté qu'on avait malgré tout (gagnée aux prix de gros mensonges à nos mères). Par contre on est bien d'accord sur un point : ça nous est arrivé de nous éloigner l'une de l'autre pendant quelque temps, mais jamais on ne s'est disputées. On était des petites filles modèles, j'vous dis.

Et donc, en repensant à tous ça, je me dis que quand même, être ado à la fin des 90's, c'était vraiment le pied. Etre ado tout court d'ailleurs. Sauf qu'au moment où je l'étais, je m'en suis pas vraiment rendue compte, et même pas du tout : pour moi c'était limpide, l'adolescence était le pire moment de ma vie, le lycée c'était pourri et y'avait que des cons, ma mère était une furie mûre pour l'HP, vivement que j'aie 18 ans et que je parte loin d'ici. Bon j'avais au moins raison sur un point, le lycée c'était l'enfer, 90% de gosses de riches hautains, une ambiance générale abominable ... d'ailleurs sinon, pourquoi j'aurais commencé à aller traîner avec les Prépa hein ?



Je ne me souvenais en fait pas bien des 10% restants, H. s'est donc chargée de faire remonter ces vieux souvenirs enfouis. Et je me suis souvenue ... de R., le plus beau gosse du lycée qui voulait sortir avec moi quand j'étais en 2nde (mais moi j'ai dit non parce que ça me faisait flipper de sortir avec un Terminale) ... de A. et C. avec qui je me sauvais du cours de latin pour aller fumer derrière le gymnase ... de G. qui me récupérait à mi-chemin du lycée avec son solex pourri (c'était moins lourd de le pousser à deux), avec qui on se confiait tous nos petits secrets en attendant notre cours au Conservatoire, G. que je voulais toujours emmener quand on partait camper avec ma tante (la pauvre, comme si elle avait pas suffisamment à faire avec une ado !) ... de F. dont on était toutes folles et qui après 3 ans de harcèlement quotidien a fini par nous avouer qu'il était homo ... des copines avec qui on avait monté Starmania, même que le soir de la première je m'étais cachée sur le toit du CDI parce que je voulais pas rentrer chez ma mère ... de la fête dans la maison des parents d'un copain sur la plage qui avait tourné au drame puis au squattage à 5 sur le clic-clac (la meilleure nuit de ma vie, au moins) ... de la boum chez une fille de la classe en 3ème, qui avait aussi tourné au drame mais là c'était parce que j'étais tellement amoureuse de M. que ça me faisait mal de voir ses yeux (pour la petite histoire, le lendemain je sortais avec lui, et le quittais le surlendemain) ...

Tous ces souvenirs qui font que p*tain, mais pourquoi je me suis pas rendue compte sur le moment à quel point ces années que j'étais en train de vivre faisaient partie des plus démentes de ma vie, parce que des plus insouciantes ?

Alors non, je ne regrette pas mes années d'adolescence, et je n'y retournerais pour rien au monde, ne serait-ce que parce qu'être adulte, c'est beaucoup plus épanouissant, mais bon quand même ... quand j'y repense, j'ai comme une petite pointe de nostalgie ...

mercredi 12 mars 2008

Miss Blabla contre le temps

Je lutte, je lutte.

Je voudrais bien des journées plus longues. J'ai jamais le temps de rien, et malheureusement ce n'est pas qu'une impression ... ni une mauvaise excuse pour ne pas faire tout ce qui me gonfle (genre le ménage, le repassage, tondre la pelouse, oui tondre mes jambes de yéti aussi ...).
Alors voilà, je propose l'instauration de la journée de 48h. 24h pour enfin avoir le temps tout ce qui s'est trop longtemps accumulé, 24h pour récupérer mon retard de sommeil qui s'est pas mal accumulé lui aussi, et ainsi de suite.

Si quelqu'un peut m'accorder ça, je promets :
- d'être à jour dans ma paperasse
- de vraiment travailler mon alto tous les jours
- de ne plus laisser le linge à repasser s'entasser, s'entasser, s'entasser
- d'arrêter de m'endormir sur mon clavier au boulot
- de faire le ménage à fond une fois par semaine
- d'aller voir ma grand-mère plus souvent même si j'ai pas envie
- de me mettre à l'allemand, de me remettre à l'anglais oui, aussi
- de mieux m'occuper de moi

Bizzarement, je sens que c'est pas encore pour demain tout ça ...


lundi 10 mars 2008

Maudit lundi ...

Déjà les lundi, par principe, j'aime pas. J'aime mon boulot hein, ne vous y méprenez pas, mais le lundi, je suis désolée j'accroche pas. Et c'est encore pire un un lundi comme celui-ci.
C'est déjà pas agréable à la base de devoir retourner se coller toute la journée devant un ordi, entourée d'une pile de paperasses et de bouquins, avec un patron stressé qui court partout en hurlant dans son portable ... mais alors quand il fait un temps plus que monstrueux comme aujourd'hui, c'est pour le coup carrément de la torture, rien de moins. Et je ne parle même pas du fait que mon patron a vraiment super bien choisi son moment pour arrêter de fumer, et donc pour m'obliger à sortir (sortir !) pour m'engoudronner les poumons.

Donc oui, ce matin, j'avoue, j'étais vraiment pas motivée.
Je me suis trempée dès le réveil en sortant ouvrir les volets, déjà. Ensuite y'a eu une coupure de courant, donc no café, enjoy. Quand j'ai voulu partir, j'ai réalisé que ma voiture était garée tout au fond du jardin ... 50m dans l'herbe trempée, l'horreur a un nom. Puis la clanche du portail m'est restée dans les mains, que je me suis littéralement gelées en me battant contre ledit portail qui ne voulait pas tenir ouvert même avec 3 pierres de 10kg chacune collées contre. Résultat, 10mn et 10 doigts de perdus, facile. Suivies de 20mn de conduite périlleuse sur des routes de campagne pourries. Arrivée au boulot, re-portail cassé, sauf que là pas de pierre, rien à faire sauf laisser ma voiture dehors et marcher 100m dans un chemin défoncé, face au vent glacial, désespérément accrochée à ma capuche ... ah non en fait l'horreur c'était ça.
Ca fait très exactement 30mn que je suis arrivée, et je suis toujours gelée, trempée ... fâchée.

Alors que ça soit clair, à partir d'aujourd'hui, je fais la grève du temps pourri du lundi ! Ou alors mon patron m'offre un Mac de fonction, que je puisse bosser à la maison ces jours où il est totalement indécent de demander à une jeune fille bien de mettre ne serait-ce qu'un orteil dehors. Au choix.

Zgrunt !

vendredi 7 mars 2008

Collectionnite aigûe

Jeter
syn. et assimilés : se débarasser de, vider, donner, mettre à la poubelle, éloigner de soi ...

Sorry, moi pas sprechen your language ... Jeter ? mais pour quoi faire ? Hiiiin, pour faire de la place, pour ne plus être envahie de cartons remplis de choses dont on ne sait plus que faire, pour s'y retrouver un peu mieux et savoir enfin ce dont on a réellement besoin (ou pas) ? Non, toujours no comprendo ...

Moi je jette pas, je stocke. Partout où il me reste un semblant de place : sous les lits, dans le cellier, dans la grange, sur et sous les tables, souvent en vrac n'importe où (mais comment mes cours de 1ère année de fac se sont-ils retrouvés entre mes chaussettes et mes vieux jeans ?)...

Ainsi, j'ai :
- 58 paires de chaussettes et demi ... sans compter les paires dépareillées (blanc + crème = pas paire ? ah bon ...)
- 25 soutifs, dont 14 trop petits, 5 trop moches et 3 trop vieux
- une bonne douzaine de jeans plus ou moins usés, plus ou moins tous identiques, plus ou moins mal coupés ... mais tous ont leur utilité, si si, même ce truc trop serré trop court et déchiré !
- gardé tous mes cours depuis ma 1ère année de fac, soit 8 classeurs format XXL et 17 pochettes cartonnées pleines ... sans compter les 97 bouquins, jamais ouverts pour la plupart.
- de jolies petites boîtes et paniers, disséminés dans la maison, contenant une foule de babioles en plus ou moins bon état (voire des morceaux de babioles), des petits bouts de papier chiffonés, des clés et des cadenas dépareillés, des briquets originaux mais vides, des piles et des chewing gum, quelques centimes d'euros et des tas de pièces de 10 francs, des lecteurs mp3 et des portables en panne ... tout un tas de choses essentielles quoi.
- une tiroir rempli de strings de pétasse jamais portés, de culottes à élastique défaillant, de shortys Snoopy et consorts ...
- près d'une vingtaine de jupes et robes immettables, trop blanches, trop habillées, trop grandes ou trop petites, trop moches aussi ... et au moins autant de tout à fait mettables mais qui prennent racine sur leur cintre.
- tous les Cosmo, Biba, Glamour, Closer etc ... parus depuis au moins 2 ans et qui forment aujourd'hui une pile fort instable dans les wc

Et chaque jour ou presque, je me dis qu'il faudrait que je fasse du tri, du genre grand ménage de printemps. Autrement dit que je ne me contente pas de déplacer me vieilleries ou de les fourrer dans des cartons, mais que je me décide à me débarasser définitivement de tout ce qui ne me sert plus depuis des mois voire des années, à mettre à la poubelle tous mes objets cassés, en gros à vider tout ce qui pollue mon espace vital. Sauf que la petite voix dans ma tête qui me dit "mais attends, ça pourrait te resservir un jour !", j'arrive pas à la faire taire.

J'ai quand même pris une grande décision : faire enlever l'épave qui m'a servi de voiture pendant 4 ans, et qui pourrit au fond du jardin depuis près d'un an et demi ! Ca fait 6 mois, et je n'ai toujours pas appellé la casse ... Le chemin vers la guérison risque d'être long.

jeudi 6 mars 2008

Petits ratés du matin, chagrin

Le matin au réveil (enfin, au réveil en général d'ailleurs, matin ou pas), je suis un ours. Un vrai, du genre à abattre ma grosse patte griffue sur quiconque oserait perturber mes petits rituels, ou me faire sortir de ma torpeur un peu trop rapidement. Et si par malheur tout ne se déroule pas comme ça le devrait, je suis d'une humeur de dogue pour toute la matinée.
Chou l'a bien compris, du coup la communication entre nous au réveil se limite à un petit sourire de sa part et à un "grmphh" de la mienne. Il a également appris à ne pas entrer dans la salle de bains tant que je ne suis pas prête, même pour poser ses vêtements, même pour aller aux wc ... il sait à quoi il s'expose s'il me dérange.

Mais malgré tout, je ressors furieuse de la salle de bains au moins un jour sur deux. Parce que si Chou a su se plier à mes exigences matinales, il n'en est pas forcément de même pour nos chatounes, ou pour les objets dont j'ai à me servir chaque matin. Une chatoune qui a la dalle, c'est la plaie ... un khôl récalcitrant, c'est carrément l'enfer.
Alors régulièrement, je pique des grosses crises. Contre le sèche-serviettes qui a mal fait son oeuvre et m'oblige à me sécher dans une serviette glacée quand par chance elle n'est pas encore un peu humide. Contre ce satané gel douche, toujours quasi vide les matins où je suis à la bourre. Contre mon mascara qui fait des paquets. Contre ces maudites chatounes qui ne trouvent rien de mieux à faire que de se frotter contre mes jambes encore humides. Contre un énième flacon-pompe encore bouché.

Le pire, c'est peut-être le 2ème effet Kiss Cool. Du genre quand arrivée au boulot, je me rends compte que ce sèche-cheveux de malheur a encore laissé filer une mèche ... résultat, une tignasse bien lisse, et une seule mèche qui boucle sur l'arrière. Ou quand en jetant un coup d'oeil dans le rétro au moment de partir, j'aperçois un bout de Chocapic resté coincé entre deux dents. Enfin quand mon patron me fait remarquer que le maquillage façon Cléopatre, c'est vraiment sympa ... oui sauf que non, l'eye-liner n'était pas censé baver sur 3cm vers mes tempes.

Alors y'a des matins où je me venge. Où je fais volontairement tout de travers pour prouver à tout ce et tous ceux qui me pourrissent la vie quasi quotidiennement que je n'ai pas besoin d'eux pour me gâcher mon réveil, que je peux très bien le faire toute seule, non mais.
Ces matins là, je me lève en retard, je ne me douche pas, je ne me maquille pas, je ne me coiffe pas non plus, tout juste si je réajuste mes barettes malmenées par la nuit, je mets un vieux pantalon informe, un petit haut moche, ma polaire pleine de poils de chats et mes Van's déchiquetées, et je pars sans prendre de petit déjeuner, en virant les chatounes à coups de pieds aux fesses et en claquant la porte bien fort derrière moi pour lui faire mal parce que elle aussi a tendance à me mettre rapidement en boule dès le matin. Ca m'aide à relativiser, au moins j'ai une vraie bonne raison d'être de mauvais poil ... toute la journée.

mercredi 5 mars 2008

Garden party



Quand je pense que ces petites merveilles risquent de geler dans les prochains jours ...

dimanche 2 mars 2008

Maudite

Moi.
Et je maudis ma voiture.
Histoire de me sentir moins seule, là.

Je crois que je n'ai jamais débité autant d'insanités à la minute qu'aujourd'hui, parce que oui, c'est pas joli dans la bouche d'une jeune fille, mais ma voiture est vraiment une sal***, une grosse p***, une sous-merde intersidérale, qui me fait gravement chier.
Et j'ai dû me retenir pour ne pas lui broyer les enjoliveurs, lui crever ses pneus neufs, cramer ses bougies, lui défoncer les portières à coup de Doc's à Martine.

Fâchée, pour de vrai. Comme si ça suffisait pas que j'aie mis 350 euros dedans en 3 mois. Comme si j'avais besoin de ça un dimanche, qui plus est un dimanche où il fait un temps pourri ... ça a clairement achevé de me mettre de mauvais poil.
Très fâchée.
Mer*de.