jeudi 28 février 2008

Girly

Au secours, je deviens une vraie fille ! Et le pire c'est que j'aime ça ...

Pour la première fois de ma vie, les soldes m'auront été fatales ... et pas que d'ailleurs, ça aurait été trop beau que tous les articles qui me plaisaient soient soldés ... ou que j'aie le temps de dévaliser tous les magasins dont les devantures me faisaient de l'oeil pendant les soldes. J'ai donc dépensé près d'un tiers de mon salaire, et le pire c'est que je me dis qu'il me manque encore des trucs. C'est grave docteur ? Humm ...

N'empêche. Cette fois-ci, je ne me suis pas contentée de renouveler mon stock de jeans, de petits hauts confortables, et de pulls tout moutmout, non. Je me suis vraiment offert des vêtements et chaussures super girly. Du genre cette petite robe pull manches ballon ultra courte, avec les leggings et le sous-pull assortis. Démente, Chou adore, moi aussi, mais aurai-je suffisamment d'assurance pour oser la porter pour de vrai, ailleurs que dans mon salon pour faire ma starlette devant les yeux éblouis de mon Chou, peu habitué à tant de féminité chez moi ?

C'est pas dit .... Jouer à la fille, ou être une fille tout court, ça a jamais été vraiment mon truc. Surtout en ce qui concerne l'exposition éventuelle voire très certaine aux yeux mâles de certaines parties de mon anatomie : se ballader les fesses à moitié à l'air (les miennes en l'occurence, les autres font ce qu'elles veulent après tout), j'ai jamais franchement adhéré au concept ... J'assume pas, voilà tout. Et pourtant j'adore ... je me sens pas bien mais je trouve ce look tellement chouette que oui, j'adore.

Point rassurant, je ne suis pas un cas désespéré : les jupes ne me posent aucun problème, tant qu'elles sont portées en vacances et à moins d'1km d'une plage. Relâchement d'attention, plus de prise de tête quotidienne sur le choix des vêtements en fonction du temps, des personnes que je risque de croiser, et miracle : ça passe tout seul. Mais vu que par ici, c'est pantalon et col-roulé obligatoires même en bord de mer, même en plein mois d'août, et que de toutes façons il est absolument hors de question que je me baigne ailleurs qu'en Méditerranée, le problème ne se pose plus tellement à moi depuis quelques années ...

Et puis même, j'ai une super excuse pour ne jamais m'habiller en fille : l'hiver, j'ai vraiment trop la flemme de m'épiler et pfff ben l'été ... euh ... hum ... ho, hé, hein, bon !

mercredi 27 février 2008

Tic tac toc

6 petites manies ...

1. Quand je m'ennuie, quand je réfléchis, ou tout simplement quand je ne sais pas quoi faire de mes 10 doigts, je me tripatouille les cheveux. Je m'enroule des mêches autour des doigts pour faire de jolies anglaises, je joue avec ma frange un coup à droite un coup à gauche et hop plaqué devant façon casque, j'enlève et je remets sans arrêt les dizaines de petites barettes censées dompter mes mèches rebelles ... et je rends mes cheveux lavés le matin même aussi gras et crasseux que si ça faisait une semaine qu'ils avaient pas vu de shampooing. Depuis peu, j'ai même recommencé à les mâchouiller ...

2. Je mange toujours les yaourts par deux. Ca énerve beaucoup Chou quand il découvre que j'avais acheté des yaourts au chocolat en petit pot de verre, en voyant lesdits petits pots de verre empilés vides à côté de la poubelle.

3. Je suis totalement incapable d'appeller mes chatounes par leur nom, et les affuble systématiquement de surnoms débilous. D'ailleurs, je réfléchis toujours bien au nom que je vais donner à un animal, par rapport aux surnoms dont il pourrait hériter : un joli nom qui se transformerait en surnom ridicule est pour moi totalement inenvisageable. Ce qui ne m'empêche pas de bêtifier, mais c'est encore autre chose ...

4. J'adore faire claquer mes ongles. Hein ? Ben oui, je glisse un ongle sous un autre, et ça fait tic tic tic tic tic. C'est horripilant, je sais, mais là pour le coup c'est un vrai tic tac toc, et je peux rien y faire ...

5. Je suis une maniaque du cendrier. Je passe mon temps à vider les cendriers dès qu'il y a plus de deux mégots dedans. Je devrais pas, parce que du coup j'ai l'impression de ne pas avoir beaucoup fumé, alors que si je les laissais traîner toute la journée, je pense que ça me calmerait assez rapidement de voir le tas de mégots croître à une vitesse impressionnante. Mais bon, que voulez-vous, je ne supporte pas l'odeur du tabac froid ... et je supporte encore moins les cendres qui volent partout au moindre courant d'air !!

6. J'ai commencé à me maquiller vers 16 ou 17 ans pour arrêter de me frotter sans arrêt les yeux. Sauf que ça marche pas, et qu'il me faut pas deux heures pour ressembler à Morticia Adams ... même le mascara waterproof ne me résiste pas !

Arf.

Je passe le relais à ceux et celles qui le souhaitent le prendre, laissez-moi juste un petit commentaire avec l'adresse de votre bloug, pour que je puisse vous lire en retour !

lundi 25 février 2008

Grande soeur

Depuis que je suis en âge de comprendre, j'ai toujours voulu avoir une petite soeur. Non pas que ça me déplaise foncièrement d'être une fille unique, très fille à Maman et petite princesse toute puissante ... soyons honnêtes, ça a aussi un paquet de bons côtés ! Mais bon quand même, j'aurais pas dit non si on m'avait demandé mon avis sur l'éventualité de me faire une petite soeur. D'ailleurs, j'aurais bien aimé avoir un grand frère aussi, tant qu'à y être.

Et puis finalement, j'ai fini par avoir ce que je voulais. Enfin, par hériter bien involontairement du rôle de grande soeur, en atterrissant pas tout à fait par hasard chez mon oncle il y a bientôt 4 ans. Seulement voilà, quand on a 21 ans de solitude fraternelle derrière soi, c'est pas si évident que ça de devenir du jour au lendemain le modèle d'une ado de 13 ans qui vous idéalise parce que vous êtes la grande soeur dont elle a toujours rêvé, elle qui n'a que deux grands frères.

En fin de compte, je me suis rendu compte qu'une petite soeur c'était pas si chouette que ça, et que oui, j'étais bien contente d'être la seule et unique petite merveille de ma Maman. Bien contente de n'avoir jamais eu à supporter, à assumer, à partager quoi que ce soit ... de ne jamais avoir eu à faire des concessions, des efforts, à faire attention à quoi que ce soit en général. Bien contente, petite peste en puissance, d'avoir toujours eu tout ce que je demandais sans même à avoir à lever le petit doigt. Bien contente aujourd'hui encore de pouvoir mener ma mère à la baguette et en faire ce que je veux quand je veux où je veux juste parce que je le veux. Ma mère est une vraie folle, certes, les chiens ne font pas des chats, mais je ne l'échangerais, elle et mes non-frères-et-soeurs, pour rien au monde, parce que c'est la meilleure Maman de l'univers ... pauvre Maman, le pire c'est que je crois que je ne lui ai jamais dit ! Mais je m'égare.

Grande soeur donc. Un défi quotidien. Genre tu t'achètes un petit haut dément, et le week-end suivant la miss a le même. Genre tu passes un mois entier à redécorer ta chambre, ni une ni deux elle exige et obtient en quelques heures ce que tu as mis des mois à créer (elle aussi a bien dressé sa Maman ...). Genre toutes ses copines sont au courant de tes moindres faits et gestes, gare aux dérapages. Genre au bout de quelques mois elle sait tout sur toi mieux que toi, parce que tu lui as un peu trop bien expliqué qu'être une fille, c'est aussi être une commère en puissance et qu'il ne faudrait surtout pas se priver de ce privilège de pouvoir fouiller et espionner sans qu'on puisse vraiment te reprocher quoi que ce soit.

Et puis vendredi, je me suis rendue compte que la petite peste que j'avais finalement tant détesté avoir pour petite soeur d'adoption (même si elle est adorable, ne mélangeons pas tout) avait bien grandi. Que je pouvais vraiment discuter avec elle, lui donner des conseils, la rassurer ou lui expliquer des choses ... et que ça commençait à vraiment devenir intéressant de jouer les grandes soeurs, parce que finalement, c'était surtout ça qui me plaisait : pouvoir partager mes connaissances, mes expériences, peut-être lui permettre d'éviter de faire les mêmes erreurs que moi en lui donnant les bons conseils que je n'avais pas eus à son âge, la rassurer pour lui permettre de passer plus vite à autre chose au lieu de se bouffer le cerveau avec des bêtises, toutes ces petits détails qui semblent insignifiants mais qui font se sentir plus grande.

Par contre, si elle avait pu éviter de passer des plombes à me parler fringues et mode ... parce que là, ça a vraiment été très un grand moment de solitude ...

dimanche 24 février 2008

Parisien

Définition : nm et adj. Personne vivant à Paris.

Par extension : Personne quittant la capitale ou la très proche banlieue surpeuplée et surpolluée le vendredi soir et/ou pendant les vacances scolaires, pour venir respirer le bon air pur et se reposer dans sa sublime et immense maison traditionnelle en Normandie.
Spécificités : Le parisien est partout chez lui. Le parisien critique tout et n'est jamais satisfait de rien, même en vacances. Le parisien ne sait pas conduire sur les petites routes de campagne mal voire pas éclairées. Le parisien ne sait pas se garer proprement.
Comment reconnaître le parisien : Il conduit un Cayenne rutilant immatriculé 75 ou 92. Il a en général largement dépassé les 60 ans, et dans le cas contraire se déplace partout avec enfants et nounou. S'il est parent d'adolescents, ceux-ci veulent toujours "rentrer, c'est trop l'horreur ici". S'il s'agit d'une femme, sa tenue vestimentaire est totalement inadaptée à la vie à la campagne.
Conduite à adopter face au parisien :
Doubler à fond en klaxonnant et faire une queue de poisson. Tenter d'adopter un ton encore plus cassant et hautain que le sien si par malheur vous êtes amené à parler avec lui. Ne pas hésiter à se comporter comme lui, histoire de lui faire comprendre que les parisiens n'ont pas le monopole du manque caractérisé de savoir vivre.
Consignes de survie : Ne jamais oublier qu'au pire dans 15 jours il sera reparti chez lui. L'été, fuir, loin, très loin, mais pas trop au risque d'atterrir sur la côte d'Azur où se regroupent les quelques centaines de ses congénères encore plus riches et encore pires que lui. Eventuellement, faire le trajet inverse et profiter de Paris pendant son absence.

vendredi 15 février 2008

Ah, les formules administratives !

"[...] je vous informe que cette infraction a entraîné de plein droit la perte de 1 point de votre permis de conduire. [...] le nombre de points affectés à votre permis est de [...], sans préjudice de l'enregistrement ultérieur dans votre dossier d'autres infractions que vous auriez pu commettre. [...]"

Cherchez l'erreur ...

Très honnêtement, je ne m'attendais pas vraiment à rire à la réception d'un avis de perte de points. Mais là, non, c'est vraiment trop fort !

jeudi 14 février 2008

Anticonformisme

Je boycotte la Saint Valentin, mais j'approuve totalement les initiatives décalées.
Alors voilà, comme j'adore ce blog, je vous conseille, en ce jour plein de petits coeurs roses, de petits mots doux bien mièvres, et de tout un tas d'autres petits trucs écoeurants, cette nouvelle, que je trouve tout simplement totalement inappropriée, et donc ... parfaitement appropriée !

Sinon, je vous rassure, tout va très bien entre Chou et moi, même que ce soir on va manger les restes d'hier en regardant R.I.S : quand on boycotte, on fait pas les choses à moitié ...
... hum, enfin, la petite princesse en moi aurait quand même bien aimé recevoir un beau bouquet, oh même rien que les petites primevères précoces du jardin, pas grand chose hein, mais bon quand même un petit quelque chose ...
Compliquée moi ? et dire que dans quelques semaines, je ne saurai plus que faire des fleurs des champs que mon Chou me ramènera chaque soir en rentrant ... ma vie est un enfer !

mercredi 13 février 2008

Docteur Maboul, la mission du jour

J'ai fini par craquer.
Plus d'un mois à traîner des gros-crobes, qui plus est de plus en plus gros, les crobes, ça commence à bien faire. Je vous passe les détails, mais ça commence à devenir super hardcore ... alors j'ai été prendre rendez-vous chez le médecin.

Oui mais, parce qu'il y a un mais ... il m'aura fallu un après-midi entier pour parvenir à prendre une décision ferme et définitive sur le choix du médecin en question.
Parce qu'ici, les médecins, c'est pas ce qui manque, mais tous présentent au moins un problème de taille :
- il y a le vieux vicelard du village pas tout près, bon médecin au demeurant, mais qui ne loupe pas une occasion pour mettre ses sales pattes partout ... alors quand on a un orgelet, ça va, quand on soupçonne un truc plus porté au niveau des bronches, mieux vaut éviter.
- il y a le médecin aux abonnés absents du village tout près ... très gentil, très à l'écoute, il connaît ma famille depuis toujours, si on a pas de sous c'est pas grave on reviendra payer plus tard, en plus de ça il est compétent, mais desfois il est là, desfois il est pas là, ça dépend, on sait jamais trop, et vu que je ne fréquente plus trop les commères du coin, j'en sais encore moins qu'avant ... et sachant que la Saint Valentin est une très mauvaise période pour lui, en tant que médecin bien évidemment, sur le plan personnel ça va en général plutôt pas mal, bah voilà.
- il y a le 2e médecin du village tout près, toujours prêt à caler n'importe qui entre deux rendez-vous, ce dont j'aurais bien eu besoin là tout de suite, mais spécialiste ès arrêts maladie ... pour tout et n'importe quoi, limite il t'obligerait à l'accepter, sauf que moi je me suis déjà arrêtée 4 jours la semaine dernière, là c'est plus possible, et en plus il se sent toujours obligé de faire une ordonnance longue comme le bras et bourrée d'antibiotiques, du coup je passe systématiquement des plombes à la pharmacie pour faire réduire ladite ordonnance et éventuellement supprimer quelques cachets parce que bon, perso je suis pas fan de la camisole médicamenteuse ...
- il y a le médecin du village un peu loin, hyper compétent, presque autant que son prédécesseur qui était carrément la réincarnation dans la vie réelle de Docteur Sylvestre ... sauf que le nouveau, il est un peu Docteur Sylvestre aussi, mais surtout Dr House ... d'ailleurs, on cherche encore à quoi il tourne, parce qu'il est vraiment super grave ... malgré tout, son carnet de rendez-vous est toujours plein à craquer, c'est d'ailleurs le principal souci, puisque même sa folie pas si douce n'est parvenue qu'à lui ramener de nouveaux patients chaque jour.

Alors voilà, après mûre réflexion et en toute connaissance de cause, j'ai opté pour Dr House. Ce soir à la télé, et demain en vrai. Parce qu'aussi fou que cela puisse paraître, il a réussi à trouver une petite place pour moi demain soir ... remarque, j'ai un peu failli crever devant son cabinet, littéralement étouffée par mes glaires (oops j'avais dit pas de détails, non ?) ... ceci explique peut-être cela ...

mardi 12 février 2008

Je suis une princesse

90% des filles normalement constituées vous le diront : être une fille, c'est chouette, mais faut être bien accroché. Les hommes se rendent pas compte, quand ils disent qu'être une fille ça doit être dément, ils voient pas un 10ème de la surface immergée de l'iceberg ...
Alors non, être une fille, c'est pas seulement ce petit 10ème là, effectivement complètement dément, c'est aussi avoir ses ragnagna, subir des sautes d'humeur incontrôlables, se faire reluquer et siffler dans la rue, avoir peur de rentrer seule le soir, passer des heures chaque matin à démêler le noeud géant qui nous sert de chevelure, avoir de la cellulite et des vergetures, ne jamais trouver la bonne taille de soutien-gorge, passer son temps à remonter son pantalon pour éviter d'avoir les fesses à l'air, batailler pour trouver des strings qui font pas pétasse, avoir les pieds détruits après une journée de marche en talons, se rendre compte que le rimmel à encore coulé, passer pour une tarte parce qu'on pleure devant La Petite Maison Dans La Prairie, avoir en permanence sur le dos une belle-maman inquiète pour son fiston ... et surtout vivre avec des hommes, qui pour la plupart ont été très mal habitués par leur maman qui repassait toujours derrière eux, et qui du coup ont bien du mal à comprendre le sens de : "le jus d'orange ne va pas se ranger tout seul dans le frigo", "les poubelles ne doivent pas passer la semaine devant le portail", "je ramasse les nouilles avant qu'elles s'incrustent dans le carrelage", "on ne se mouche pas dans les torchons", "je change les draps au lieu de me plaindre d'avoir l'impression de dormir dans du carton", "l'aspirateur ne mord pas", "mon assiette n'est pas un cendrier", "je cherche avant de dire que je ne trouve pas", "mes ronflements d'ours n'ont rien à voir avec les ronron apaisants du chat" ...

Mais heureusement, nous les filles avons en contrepartie un droit inaliénable : celui de jouer les princesses quand bon nous semble. En ce qui me concerne, j'assume parfaitement ce rôle, et me revendique clairement comme telle : je suis une princesse.
D'accord, ça ne marche pas à tous les coups, il faut savoir bien choisir son moment pour attaquer doucement sa proie (en l'occurence, Chou) et si bien l'amadouer qu'au bout de quelques minutes on s'étonne presque de ne pas voir son fringant destrier blanc garé dans le jardin, tiens. Et voilà, ça fait un mois que je suis malade, faible et désespérée, et je ne me lasse pas de faire ma princesse dès que l'occasion de présente. Je geins en montrant du doigt la porte entrebaillée, Chou se précipite pour la refermer. Je chouigne, bras tendu, les doigts à 1cm de la télécommande, Chou l'attrappe dans la seconde et me demande quelle chaîne je veux regarder. Je tape faiblement du pied au beau milieu de la cuisine, Chou accourt pour savoir ce qui ne va pas (rien cette fois-ci, c'était juste pour le plaisir). Je marmonne "voiture ... froid", Chou bondit sur les clés et me ramène la voiture moteur allumé pour qu'elle chauffe bien juste devant la porte d'entrée. Je fais la grimace devant un reste de bourguignon, Chou ne râle pas et me décongèle illico une pizza. J'adore.

Je rêverais de prendre la place de mes minettes, et surtout de Princesse Shashka, qui a le droit de faire sa princesse 24h/24, qui ne se fait pas rembarrer même quand elle abuse clairement, et qui surtout n'a pas besoin d'être malade pour avoir une armée de serviteurs impuissants devant ses regards de biche éplorée, et prêts à satisfaire le moindre de ses caprices. Remarque, si c'est ça être une Bête Noire, je prends tout de suite !

vendredi 8 février 2008

L'hiver à la campagne (fin)

Me voilà requinquée, mais encore en congés. Disons que je n'avais pas vraiment prévu d'être si vite sur pied quand j'ai demandé 3 jours, mais maintenant que j'ai gagné une journée pour moi, je suis bien décidée à en profiter.

Enfin en profiter, c'est tout relatif ... Après 72 heures dans un état larvaire, j'ai découvert ce matin que la maison est dans un état de saleté déplorable, que la vaisselle s'est prodigieusement vite entassée, que ça pue, que le frigo est désespérément vide, et que c'est le bordel. Autant dire que ma journée de congés, la vraie, celle où je suis enfin capable de faire autre chose que de me traîner de mon lit au canapé à mon lit au canapé etc, ne va pas être de tout repos.

Oui mais, parce qu'il y a toujours un mais ... Si la voiture refuse de démarrer, je fais comment ? Et si elle démarre enfin (ne soyons pas si pessimistes ...), en combien de temps vais-je réussir à rétablir une temparature normale dans la maison après plusieurs heures d'aération intense pendant mon absence ? Et comment mon sol séchera-t-il avec un froid pareil ?
Ah c'est bien, c'est beau, c'est chouette une grande maison en vieille pierre dans un petit village perdu au milieu de nulle part ... mais il y a des jours où vraiment je donnerais tout pour être au 5e étage d'un immeuble, le genre d'endroits où il n'y a pas besoin d'aérer 4 heures pour faire partir toute l'humidité, où on est quasi intégralement chauffé par la vieille voisine du dessous chez qui il fait 35° été comme hiver, où de surcroît on a pas besoin de chauffer d'abord la pierre avant d'espérer vaguement réchauffer l'intérieur ... et puis j'aurais aussi un garage fermé, dans lequel ma voiture démarrerait au quart de tour, et grâce auquel je ne serais pas obligée d'entrer dans ma voiture couverte comme un esquimau, avec 2 paires de gants minimum pour pouvoir espérer toucher le volant sans rester gelée après ...

Et encore, on n'a pas encore réellement eu droit au gel ni à la neige ... Misère ...

mercredi 6 février 2008

Félinement vôtre

Quelle est la différence entre la pâtée pour chat et la pâtée de chat ?
La pâtée pour chat, c'est cette chose étrange, gluante et nauséabonde, dont elles ne verront jamais la couleur.
La pâtée de chat, c'est leur avenir proche si elles continuent à se comporter comme des furies dégénérées.

Et le rôti de pâté, vous connaissez ?
C'est la position parfaitement crétine, genre petite boule de poils malheureuse ratatinée sur elle-même, qu'elles adoptent dans des moments de frustration intense : gamelle vide, portes fermées, délicieuse odeur de poulet qui fristitouille dans le four, position de leurs maîtres inadaptée aux câlinettes, coussin préféré déjà occupé ... et tant d'autres choses, n'oublions pas qu'elles sont elles aussi des princesses en puissance !

L'hiver à la campagne (suite)

Y'a des jours où je me dis que je dois être faite à l'envers ...
Je vis en haut d'un plateau balayé d'air pur, je travaille en pleine cambrousse, je mets les pieds en ville une fois par semaine (et ce que j'appelle "ville", certains considèrent déjà ça comme la campagne) ... et je trouve moyen de tomber malade plus souvent que quand je vivais dans un centre ville hyper pollué et envahi de citadins reniflants.

Alors oui, la faute au froid, au vent, aux différences de température si traîtres à Bouseux Land lès Normandie ... autant de raisons qui font que la campagne l'hiver, ça peut vraiment être la plaie. En fait, c'est presque impossible de ne pas attrapper une saleté dans des conditions pareilles, d'ailleurs j'avais encore un rhûme terrible il y a tout juste 15 jours. D'accord, d'accord, j'étais pas obligée non plus d'enchaîner avec une grippe et 39° de fièvre, il y a des maladies moins contraignantes, je serai plus sélective avec les gros-crobes la prochaine fois.
L'avantage par contre d'être malade par ici, c'est que je n'ai aucune tentation de sortie, que je suis obligée de rester au chaud au lit ou devant la télé toute la journée. Je ne vais même pas prendre le risque d'aggraver encore mon état en allant poster le chèque du loyer. Je vais faire ma larve. Tout sera sale et en désordre dans la maison. Peut-être même n'étendrais-je même pas la lessive pour ne pas risquer de refroidir mes pauvres petits doigts avec le linge humide. Et si j'ai vraiment la flemme, je me laverai même pas, il fait vraiment trop froid dans la salle de bains.
Mais comme je suis quand même une fille bien, je ferai l'effort d'accorder une câlinette aux minettes. Je ne suis vraiment pas du genre à me laisser aller, moi.

Par contre faire ma princesse, hum, je dis pas ...

vendredi 1 février 2008

L'hiver à la campagne

Quand j'ai emménagé à Bouseux Land lès Normandie, je ne connaissais de la campagne en hiver que ce que j'avais brièvement pu en voir pendant les vacances scolaires passées chez mes cousins. Autrement dit : un peu de neige, beaucoup de marshmallows grillés dans la cheminée, des sorties MacCrado-ciné fréquentes histoire de pas rentrer à la maison avec la pneumonie fatale post piscine ou balades en forêt.

Juste pour dire que lorsque mon premier vrai hiver à Bouseux Land lès Normandie a pointé le bout de son nez, je suis tombée de très très haut. Par chez nous, l'hiver débute vers le 15 septembre, laisse la place à l'automne au mois de novembre, revient en force peu avant Noël pour s'éclipser au profit d'un climat quasi printanier aux alentours du Nouvel An, avant de s'installer pour 3 bons mois à partir de mi-janvier. Et les dérèglements climatiques ne sont pour rien là dedans, il paraît que ça a toujours été comme ça, la faute à un micro-climat qui couvre ce maudit plateau coincé entre les vallées de la Seine et de l'Eure.

Quand on a grandi au bord de la Méditerranée, ça fait un choc, thermique surtout. Moi qui étais à l'article de la mort lorsque j'attrapais le moindre rhûme, j'ai découvert les joies de la pneumonie (10 jours d'arrêt de travail, amorphe pendant un bon mois), de la grippe (yeux collés pendant 3 jours, cerveau englué pendant 15 jours), et du micro-rhûme chronique pendant 6 mois de l'année.
J'ai aussi appris ce que l'expression "se les geler sévère" signifiait vraiment. Pour moi, il faisait froid quand le thermomètre ne dépassait pas les 10° à la mi-journée : à Bouseux Land lès Normandie, c'est carrément le Pôle Nord, jusqu'à -7° le matin au réveil, au mieux 3° à midi s'il fait beau, et retour des gelées dès la tombée de la nuit. Youpi.

Enfin youpi, mais moi ça va. Ok les collants en laine sous les pantalons c'est pas sexy et ça fait patate, ok j'ai l'air une mémé à la maison avec ma robe de chambre toute moutmout et mon plaid polaire, ok je pourrais faire un effort mais seulement si EDF baisse ses tarifs chauffage, je suis pas Crésus. Bon, je m'en remettrai, enfin je m'en remets quand le printemps arrive, et j'oublie jusqu'à l'hiver suivant.
Mais là où ça fait vraiment mal, c'est au niveau automobile. Franchement, j'aimerais bien pouvoir me passer des galères hivernales avec ma voiture, mais ici, pas de voiture = pas de vie sociale = coincée dans un bled où y'a rien de chez rien à part un bar de bouseux = impossible d'aller bosser = pétage de plombs au bout de 2 jours maxi, j'ai essayé, je referai pas. Sauf que je sais pas, mais ma voiture a pas dû être conçue pour vivre dans une région pareille, ou alors je me suis plantée j'ai acheté le modèle spécial sud, enfin va comprendre, mais l'hiver, c'est la plaie. 15min pour démarrer le matin (et 1/4 de plein), brâtbrâtage intense à chaque redémarrage dans la journée, 3 calages minimum sur 400m le soir avant de pouvoir rentrer. Evidemment, je parle même pas de l'horreur absolue du lundi matin après un week-end glandage sans mettre une seule fois le museau dehors, et donc sans toucher à la bête pendant 48h. Et pourtant elle dort à couvert, bon ok si le proprio voulait bien lâcher les clés de la grange ça serait encore mieux, mais l'appentis c'est toujours mieux qu'au beau milieu d'un couloir de vent à l'entrée du jardin (et toujours mieux que dans la pelouse qui souffre déjà suffisamment comme ça), non ? Ma voiture, c'est la Princesse au Petit Pois.

Quant à moi, il y a mille et une raisons qui font qu'à la fois j'adore et je déteste l'hiver ... la suite au prochain épisode.